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POÉSIES

Sombre Nuit

La Nuit dans un bâillement s'est étendue
Ses étoiles sont alors accourues
On entend leurs échos, leurs reproches
Ce sont cent cris du haut des cloches

La Nuit s'est étendue dans un bâillement
Comme le linceul sur le corps de l'enfant
Ou sa paupière lorsqu'on referma son oeil
Ce sont cent soupirs du triste Deuil

Pour venir cacher la délicate larme
Et l'enfouir sous les horreurs, les charmes
Du long sentier fleuri de morts
Ce sont cent perles pour croire qu'il dort

L'Éternelle Nuit s'étend férocement
Nous vole un rire, un pleur, l'unique chant
Peu importe le chagrin, peu importe la Foi
Toujours à nos pieds s'effondrent les Croix

Par Morgiana la Fée
15-10-2001

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Dernière mise à jour 15/11/01