Près de cette fontaine où nos images se noyaient,
Dans la lumière de cet astre que tant tu admirais,
Sur une surface sans ondes, une main tremblante voit poser,
Fermant les yeux, me souviens, et caresse ton refletÂ...
La mort semblerait sÂ’ĂŞtre Ă©prise de toi,
Avec brutalité, elle t’a pris dans ses bras.
Peut ĂŞtre quÂ’avec elle tes souffrances ne sont plus,
Peut ĂŞtre quÂ’avec elle tes peines se sont tuesÂ...
De ton souvenir à jamais je me vois hantée
Là où il y avait amour, un fantôme s’est logé
Aux regards des autres, Ă quoi bon faire semblant ?
A quoi sert il de taire, que je tÂ’aimais fougueusement ?
Comment as tu fait pour transformer ma colère ?
Me mettant hors de moi, je ne t’appréciais guère.
Comment as tu fait pour, mes sens, mettre en Ă©moi ?
Et mÂ’apprendre Ă sentir la vie qui se cachait en moi ?
Sais tu seulement si tu avais continué à vivre
A quel point ma passion tÂ’aurais rendu ivre ?
Mais Ă quoi bon regretter ce qui ne sera jamais
A quoi bon regretter ce qui aurait été ?
Le papillon comme l’été ne peut être qu’éphémère
Et je sens le froid dans mon cÂśur qui mÂ’annonce lÂ’hiver
A lÂ’eau de la fontaine, se mĂŞlent, mes larmes
Issues d'un silence devenue vacarme
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