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... les nuits sont ma vie.
Visions hallucinées, d'histoires inachevées
M'obsèdent au plus haut point .. Je ne puis assumer
De revoir chaque nuit, dans mes rêves agités
Les tortures sans nom que m'infligent Morphée.
Elle ne veut point de mal a mon âme fragile,
Elle ne veut qu'effacer les avènements futiles
D'une vie monotone dans un présent figé
Pour mieux me rappeler a un glorieux passé.
Alors la nuit venue, je m'élève un peu plus
Et contemple les ombres des âmes disparues
Qu'autrefois j'ai hais, qu'autrefois j'ai aimé
Tant de femmes ou d'amis, qui m'ont parfois brisé.
Les récits de ses vies, que je croyais perdus,
Me reviennent alors, je sais, je suis, je fus.
Avec tant de rires, autour d'un feu j'ai bu
Et devant Roi et mendiants, devant tant de tribus.
D'au delĂ du possible, et du bien plus profond
Ils hantent mon esprit, ils sont sur mes talons
Me poursuivent et me guettent, bien cachés dans le noir
Ils sont la, je le sais, mais je ne peux les voir.
Comprend DĂ©esse, ma douleur si profonde
Sélène, entend moi, offre moi ce présent
Accepte moi dans la mort dans une Ă©ternelle ronde
Ou rend moi a la vie, vivre mon présent.
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