Une nuit sans lune, parfaite obscurité,
Où une femme met au monde son enfant.
Le ciel pleure en voyant couler son sang,
Rouge sombre, couleur de mort et atrocité.
La pluie ruisselle sur son corps ensanglanté,
De nombreux gémissements emplissent la nuit.
Les larmes coulent sur les joues de la rejetée,
Voilent le ciel où derrière les nuages, la lune luit.
Mais tout s'arrête, la mort l'a emporté,
Ainsi que son pauvre enfant mort-né.
Le ciel pleure toujours sur son corps,
Engloutissant les ravages de la mort.
Les hommes, dans leur douce chaleur,
N'entendaient pas ses cris et ses pleurs.
Où peut-être ne voulaient-ils pas voir,
Qu'autour d'eux tout est bien trop noir.
Des nombreux enfants naissent sans pères,
Finissent morts, noyés par des larmes amères.
De nombreuses femmes perdent leur époux,
Finissent mortes, rejoignant leur aimé si doux.
Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres,
Alors pourquoi chercher à apaiser leur souffrance ?
Si le sombre malheur frappe aux portes des autres,
Pourquoi les aider, risquant d'illuminer leur existence ?
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