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Récits d'aventures : Armure d'Or



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Chapitre IV


Le bâton retentissait sur la plaine comme les pas d’un grand troll particulièrement solide. Les pieds, dures et basanés, marchaient sans un bruit, sans même déplacer de l’air. Le personnage portait une large robe verte, qui au bras se terminait par d’extravagantes brassières, retombant et ballant, le tout donnant une impression de négligé.

Mais ce qui impressionnait le plus (ou faisait rire, selon les circonstances), c’était sa barbe.
Monument à elle seule, ses poils (tout poils confondus) étaient hérissés sur son visage, et faisait de lui une vraie boule piquante. On ne pouvait apercevoir de sa face que les yeux et le nez (et encore, c’était bien parce qu’il était plus grand que la normale).
L’homme qui se trouvait dans cette robe, ou plutôt ce bout de tissu vaguement confectionné, était le grand Yoreth, oui Yoreth le puissant druide de la terre d’été ; on le connaissait surtout ici pour ses talents de guérisseurs et de maître de bêtes, mais ses éclairs étaient fort impressionnant malgré cela.

A côté de lui se trouvait son apprenti, Ivor, et ils discutaient et s’animaient joyeusement, tout en marchant sur la plaine de Melbereth.

« Là bas, je vois quelque chose maître»
« Un corps au sol.»

Aussi puissant fussent les deux druides, ils n’étaient ni des elfes, ni des aigles et encore moins des loups pour distinguer ce qu’il y avait là devant eux à une barrière environ.

Ils s’approchèrent en courant de cette masse informe et furent totalement surpris : c’était une jeune paysanne, sale et amochée, qui s’était évanouie.

La nuit commençait à tomber, Ivor incanta sur son sceptre, une petite orbe en ornait le bout, elle diffusait une lumière lunaire : c’était là une baguette magique relativement courante.

Bub il est vrai semblait négligée, ses vêtements imprégnés la sueur d’une grossesse et d’une marche forcée ne sentait pas la rose.

Yoreth commença par la guérir. Il apposa ses mains de vieillard un peu au dessus du corps, et le fit luire d’une lumière bleue : les plaies avait disparues, et les ampoules un mauvais souvenir.

Les deux hommes prirent ensuite le parti de réveiller l’inconnue en la secouant doucement.

Bub cligna des paupières…elle réagit violemment en poussant Ivor à terre – le souvenir de ce massacre n’était que trop présent en elle. Elle se sentait étrangement bien, et c’est cela qui l’inquiétait outre mesure.

« Bonjour madame .»
Yoreth avait toujours été d’un brin respectueux : il avait sans doute le souvenir de temps meilleur.

Bub se retourna, tout en maintenant une ferme poigne sur Ivor qu’elle tenait par le col. Elle était silencieuse…de toute façon, elle n’avait dit mot depuis ce soir là…Elle jeta un coup d’œil à Ivor, il souriait, puis le lâcha et se releva.

« Si vous voulez madame…j’ai des bottes et un habit pour vous… »
Yoreth sortit de son sac alors de drôle de costumes, comme on en fait seulement en Falsira : c’était des habits tressés de feuilles vertes et brunes, il y avait même les chaussures avec.
L’étoffe en était étonnamment résistante, et on aurait pu la tendre sur plusieurs mètres sans résultat, sans la moindre déchirure.
Bub avait depuis longtemps perdu tout sens de la pudeur dans son monde. Elle regarda silencieusement Yoreth, puis se déshabilla, et prit les vêtements, les enfila, et satisfaites esquissa enfin un sourire. Tout cela sans rien dire.
Ivor avait regardé la scéne d’un certain interêt (son maître lui reprochait souvent ses faiblesses matérielles) et se leva sur son séant en un bond.
Il était assez jeune, et quoique pas musclé, ressemblait un peu à Gregior dans sa joie de vivre. Il était vêtu tout comme Yoreth d’une vaste robe verte, et portait sur sa poitrine gauche, une feuille d’argent, signe qu’il était en apprentissage.
« Du chocolat Madame ? »
Et il lui fit un sourire digne d’un chevalier un peu trop sûre de lui, et las du célibat.
Comme pour appuyer sa question, il sortit de son sac une drôle d’outre en peau de Loup Morne (c’était le seul loup dont on autorisait la traque chez les druides) et retira le bouchon, comme pour en diffuser l’odeur alléchante et exotique à Bub.
Elle secoua la tête.
« Non .»
C’était la première fois qu’elle parlait depuis une journée, et on pouvait sentir sa voix un peu rauque, comme si quelque émotion lui serrait la gorge.
« Je vais partir maintenant, j’ai une longue route à parcourir. Peut-être vous rendrais-je votre aide. »
Elle s’exprimait étonnamment bien, mais toujours avec cette légère émotion au fond de la gorge.
Yoreth la regarda avec un peu plus d’intérêt.
« Sans doute Madame…Vous avez déjà commencé »

Ivor regardait hébété ces deux personnes conversaient de choses qu’il ne comprenait pas, mais il avait la vague intuition que de grands événements se préparaient, et des temps nouveaux approchaient.
Il se sentait maintenant inférieur à ces deux individus, comme un simple mortel face à la puissance des héros.

***

L’après-midi s’avançait et Velia se sentait si bien ! Tout était comme dans un rêve : le dragon, son adoubement, sa nouvelle place au conseil de guerre, son nouveau pouvoir (elle avait été nommé haras de la princesse) ! Que c’était si loin des bruits de tavernes, des bourses dérobées, des goujats de province (elle entendait par là les duchés aux alentours de la capitale) ! Ce soir, elle allait manger le cœur du dragon avec le roi !

Pour l’instant, deux servantes étaient affairés autour d’elle, et lui composait une belle robe.

Cela aussi était nouveau pour elle : ces habits compliqués, ces révérences, cette politesse, tout ces égards (du moins, pour les motifs présents)!

L’heure du dîner approchait, et elles n’avaient même pas encore attaqué la coiffure, leur principal objet pour l’instant était de déterminer quelle couleur irait mieux avec la haras.

Enfin elle revena à des pensées plus humaines, plus simple. Elle s’affala sur une chaise derrière elle en déchirant légérement le bout de la robe.

Les deux servantes ne dirent rien, elles n’en avaient ni le droit, ni l’habitude. Peu importe le travail gâché, elles n’étaient là que pour servir. Néanmoins, elles étaient encore humains, et jetèrent toute deux un regard à cette mijaurée : elle semblait regarder ailleurs la garce !

Velia ne pensait nullement à une prochaine bataille, un dragon mort, ou tout simplement au combat.
Elle se demandait si…elle reverrait ces deux charmants garçon qu’elle avait rencontrés il y a bien longtemps…quelque part dans une taverne.

***

Gregior eut tôt fait de se promener dans les rangs de l’armée, tout simplement parce qu’il était curieux de cet insupportable désordre, où on égorgeait, tuait, massacrait, et on plaisantait le soir même autour d’un feu (du moins, c’était à l’époque l’image populaire de l’armée).

Pour l’instant, il se promenait sur la petite plaine, tournant autour du campement qui avait été installé.

Il flânait ici et là, s’arrêtant de temps en temps pour saluer une belle archère (il faut dire que les seules femmes qu’on trouvait dans l’armée occupait deux postes : archère et servante) d’un doux regard, ou encore une connaissance ( Gregior connaissait beaucoup de monde) en parlant un petit peu du bon vieux temps, tout en s’informant des nouvelles.

Ceux qui aurait regardé Gregior un peu plus attentivement aurait vu là un barde, mélancolique et triste; le soleil ne brillait plus dans ses yeux, il ne tenait même pas un instrument, et ne chantait plus en marchant, d’ailleurs ses pas d’ordinaire lestes et léger retombaient lourds et las.

N’importe quel homme (non, pas une femme) aurait vu du premier coup d’œil qu’il lui manquait une femme à ce triste sir, pour en avoir lui-même connu la désagréable expérience.

Et en effet, Velia manquait à Gregior.

***

Pol était joyeux, fier et content : il allait à la guerre. Il avait même eu l’honneur d’avoir droit à découper le dragon pour le festin de ce soir ( le roi avait pratiqué quelques ouvertures, car seul son épée aurait pu percer le flanc d’émeraude du dragon).
Le campement avait été installé à quelques mètres de là, et on pouvait admirer une série de grandes tables qui se dressaient, et la marmite géante dans lequel on servirait le repas à tous.
Sur le côté, on voyait de nombreuses charrettes de vivres, qui apportait légumes et viandes pour confectionner le fameux bouillon de guerre : fade, mais fortifiant.

Tout les guerriers avaient enlevé leurs lourdes armures, et même travaillaient torse découvert au vu de la sueur qu’ils produisaient tous.
Ils avaient seulement gardé leurs armes pour la découpe.

Pol discutait gaiement avec ses camarades de travail
« Et l’ami, alors comme ça on part en guerre ? »
« Ouais, il paraît que nous allons tous nous rassembler en Melbereth…là l’armée de chaque duché nous rejoindra…sauf les trois duchés du sud … »
C’était un jeune homme, plus jeune que Pol encore, et qui était assez petit mais pourtant, on devinait en lui une vigueur et surtout une joie qui motivait ses compagnons
« Quoi ? Comment ça les fourbes ! Les lâches » s’exclama un fier guerrier qui devait dépasser Pol (qui fait pourtant 1m90) de deux bonnes têtes
« Je vais leur montrer moi ! » et il leva son épée au ciel ensanglanté de dragon, comme pour donner foi à ses paroles
« Mais tu ne comprends rien ! Arrête de t’emporter avant d’agir, la guerre c’est pas aujourd’hui voyons ! » dit le joyeux compagnon de Pol en riant
« Ils doivent laisser garnies leurs frontières : tu as oublié que les gobelins ça existe ? »
Visiblement, le grand gaillard était vexé, et il maugré renâclant, il se concentra sur sa tâche, surtout pour cacher sa honte.
« Ne t’inquiète pas, ils t’enverront un ravitaillement et une lettre de ta maman ! »
Et il rit. Tout le monde rit de bon cœur. Sauf notre grand gaillard. Ils n’auraient pas dû rire. Rilk (c’était son nom) était orphelin, et s’il s’engageait à l’armée, c’était pour mourir plus que tout autre chose. Il avait depuis l’enfance un caractère tellement hargneux qu’on l’avait placé dans une maison pour enragés (un type de combat un peu spécial, ou le but n’est pas de tuer l’adversaire, mais plutôt d’hacher menu tout ce qui se présente devant soi).
Même si on avait réussi à lui inculquer un code d’honneur, la discipline n’est jamais rentré dans son comportement, ce qui l’avait privé d’entrer dans les corps d’élite de Dekereth : il était un combattant d’exception.

Lâchant son épée, il se jeta sur le guerrier.

***

On appelait « enragé » un guerrier capable de décupler ses forces en se plongeant dans une rage animalière.
On appelait « ours » un maître enragé. Lui était capable de multiplier sa force considérablement, et ne se souciait nullement de ce qui se passait aux alentours de lui, tant que ses yeux voyaient rouge.

***

Gregior était morne et triste, et de nombreux gens commençaient à l’éviter, un barde triste était ce qu’il y avait de plus déprimant au monde.
Il tourna sa tête vers le campement, puis enfin vers le dragon, et son regard se fixa sur quelque chose.

Un attroupement s’était formé.

Il s’y dirigea les pieds traînants…peut-être pourrait-il voir Velia là bas, il ne voyait pas ce qui pouvait être la cause de pareil attroupement de toute façon.

***

Pol vit Rilk se jetait sur son compagnon, l’écrasant et lui ayant déjà cassé les côtes seulement au vu de sa masse imposante.
Son code d’honneur l’obligeait à intervenir.
De toute façon, il en avait envie.

Il se jeta sur les deux hommes, essayant de les séparer, et se prenant plutôt les coups des deux combattants, si bien qu’il avait déjà le dos endolori (il était de ceux qui s’était dévêtu totalement de leur haut) et les lèvres tuméfiées.

Les autres ne voyaient rien, et couraient dans tout les sens, certains encourageait la bataille, et d’autres allaient chercher de l’aide.
De la poussière se soulevait de la terre, et on ne distinguait plus grand chose.

Gregior se tenait à la limite des badauds, et il regarda d’une indifférence profonde le spectacle : encore trois caboches sans cervelle qui se battaient dans la boue.

Enfin, lorsqu’il se rendit compte que Pol se battait, que le guerrier Silk n’allait pas lâcher prise, que le combat était sévère, et que du sang coulait un peu sur la plaine, il se jeta sur Silk.

Pol avait enfin un peu d’aide, et ne se souciant peu de l’identité de son bienfaiteur, il se jeta seulement sur Silk, le plaquant au sol avec l’aide de l’inconnu.
Chacun tenait une épaule, et posait toute leurs masses dessus, pour empêcher l’animal de se relever.
Pol avait maintenant une contusion au front, et finalement, il ne s’en était pas trop mal tiré.
Il n’avait jamais vu pareil énervement, ni force dans un combat ,même lui n’avait pas réussi à entraver l’énergie de ce guerrier.
Il tourna la tête vers Gregior.
C’est à ce moment que Silk s’énerva, et ne s’avouant pas encore vaincu tel la bête qu’on aurait traqué, il réclamait la mise à mort, il projeta violemment en l’air les deux hommes, l’un allant s’écraser sur le dragon, l’autre sur une tente (la tente de Velia de surcroît), il se jeta sur son adversaire très outragé, les yeux à sangs, et l’envie de tuer à la tête.

***

Velia s’était enfin décidée pour sa tenue : elle opterait pour son simple manteau d’archère.
Elle était souriante, et satisfaite d’elle même : elle allait faire fière allure parmi tout ces gens célèbres.

Pol chuta lourdement à ses pieds, traversant la tente et trouant le tissu.
« Dehors … » put-il articuler avant de sombrer dans l’inconscience.

Velia prit son arc, son carquois, ses flèches d’argent (un cadeau royal répétait-elle plus tard après que la princesse lui eut-offerte) et sortie décidée.

Le spectacle était barbare : Gregior gisait lourdement sur un flanc du dragon pas encore dépecé, sans doute lui aussi inconscient, peut-être pire même mort ! et Silk martelait la masse sanguinolente qui restait du guerrier. Aux alentours gisaient quelques guerriers, qui avaient essayé d’arrêter Silk. Un cercle de guerrier s’était formé, et ils se conciliaient sur la marche à suivre pour arrêter le forcené.

La flèche partie d’un coup, et se figea dans le dos. L’ « Ours » se releva un instant, il regarda Velia les tempes bouillonnantes. Elle décocha -dépitée d’utiliser aussi vite ce beau cadeau-, une autre flèche en pleine tête.

Silk s’écroula.

***

Erodeth était assis dans sa tente personnelle, sur son trône de voyage : un simple siége de bois, cependant bien rembourré.
Il avait pris sa décision en voyant ce dragon. Il mourrait sur le champ de bataille.
Il ne se souciait même plus de la quête de succession ( de toute façon, il l’avait préparé depuis quelques jours) et n’affairait son esprit qu’à SA guerre.

La métamorphose qu’il avait subite était complète, on n’aurait jamais dit le vieux vieillard décharné qu’il était avant.
On voyait là quelque vétéran, toujours capable de combattre, et bien plus expérimenté que la jeunesse.

A vrai dire, la métamorphose du roi n’était pas innocente…elle ne s’était pas produite au seul vu des événements…Le roi prenait des drogues que les druides lui avaient fourni !
C’est pour cela qu’il savait sa fin se hâtait, surtout avec ce poison qu’il prenait lui-même insidieusement.
Il ne pourrait éternellement revêtir l’armure royale d’argent ou enfoncer une épée dans un dragon, non, il se donnait lui même pas plus de trois semaines.


Il serait un bon général…bon, mais dur. Il avait même pris le parti de n’être qu’un général. Il avait d’ores et déjà congédié ses serviteurs.

C’est ainsi que put parvenir un homme sans encombres à sa tente
« Majesté, nous avons besoin de votre sagesse ! »
L’homme était haletant.
Le roi se leva, passa sa cape royale, mit à sa ceinture l’épée Odereth et sortit voir de quoi il en retournait.

L’attroupement était maintenant encore plus grand, des gens s’étaient amassés en cercle, et comme craignant de s’avance, un vaste espace vide s’était formé. On pouvait voir légérement à gauche tout d’abord le dragon, il s’imposait tout de suite à la vue…puis de côté Velia, qui tenait le petit guerrier dans ses bras, de côté, entre le dragon et Velia –qui occupait le centre du cercle- se trouvait Gregior : il était évanoui au sol.
Silk lui reposait non loin de l’archère, face contre terre, et deux flèches en lui.

« Place, place ! »
Le roi était énervé, il ne savait pas ce qui s’était passé, il s’avançait donc dignement quoiqu’un peu pressé, laissa tomber sa cape au sol (il avait peur de s’y emmêler les pieds) dégaina sa lame elfique qu’il laissa contre son flanc droit, et d’un pas sûr, faisant résonner ses imposantes lourdes bottes - qui pourtant de facture naine, n’était ni silencieuse, ni bien conçu, les nains dans leur décadence ayant même perdu leur art de forger - il alla droit sur Velia.

« Que se passe-t-il ! »
« Je crois que cet homme est mort (elle ne nommait le roi par aucun titre, car elle hésitait, fallait-il l’appeler Messire ? Majesté ? Mon roi ? Finalement, elle ne l’appelait pas), et elle montra Silk, en tentant de tuer celui-ci qui va bientôt le devenir, et elle cria, Un guérisseur s’il vous plaît ! »
On fit mander un guérisseur, il n’en vint point, et enfin on envoya des messagers, et bientôt un homme en robe s’avança.
« Silence, silence, il me faut du silence pour soigner le blessé ! »
Le roi regardait, un peu gêné, car ne sachant quoi faire, il prit donc l’attitude des autres badauds : il regarda.

Velia étendit le blessé au sol, il respirait difficilement : il avait le torse défoncé.

Le guérisseur fit tout un rituel, qui consistait à examiner le blessé, posait sa main en différents endroits, serrer la main du patient, et ainsi de suite.
Finalement il prit une mine contrite :
« Je ne peux rien faire . »

Un guérisseur n’était nullement un druide, et il n’en appelait pas à la magie, mais au pouvoir des différentes fioles qui constitue l’apanage de l’herboriste.

Velia versa une larme triste : elle venait d’assister à l’horrible spectacle de la mort, non pas de l’ennemi (quoiqu’il serait dur de regretter la compagnie d’un dragon) mais du compagnon d’armes…Et se souvint de son ami Pol, ainsi que de Gregior.
« Examinez les deux blessés ! Celui-qui est là, elle désigna le flanc du dragon, et celui qui est dans ma tente ! »
Des gens de bonnes volontés emmenèrent les deux blessés précautionneusement, et on les posa au sol.

Gregior avait le teint légèrement pâle, il était un peu faible.

Pol quant à lui était éveillé, et se démenait, il ne voulait pas se faire soigner par un herboriste !

Ses principales blessures étaient surtout celle qu’il prit durant la bastonnade.

Le guérisseur manda son assistant, et prit dans sa sacoche quelques fioles.

Sur les lèvres et contusions de Pol, il étala un baume –celui-ci piquait atrocement et c’est à peine si Pol ne s’est pas levé d’un coup, on a dû amener deux fiers gaillards pour le maintenir en place durant le traitement – de façon grossière.
Ensuite, pour la grosse zone bleue qui s’étalait sur son dos, il fit prescrire deux ou trois fioles différentes (sans doute aussi inutiles, voire néfastes, les une que les autres)–dont les ingrédients sont tenus secrets-, et Velia dût lui ordonner pour qu’il promit de les prendre.

« J’ai enfin retrouvé mes amis, et ils veulent déjà me quitter par la mort ! Maintenant que je suis chevalier, toi Pol, guerrier de mon armée, tu vas m’obéir !»
Elle leva les bras au ciel comme si elle était une incomprise, et alla s’occuper de Gregior .

Gregior lui, ne nécessitait aucun traitement, il était juste assommé selon l’herboriste et serait remis sur pieds d’ici le lendemain.
On le laissa dormir, car la superstition populaire dit que contrarier un herboriste, c’est comme l’inviter gentiment à venir tout les jours chez soi.

***

Si justement le grand druide Yoreth s’était déplacé à la capitale, c’était tout simplement pour prendre des nouvelles sur les drôles d’événements qui avait lieu la nuit précédente , et essayait de savoir si les gens de pierres en savaient plus que les messagers de la nature…
Hélas, sans résultat.

Finalement, Yoreth repartait satisfait de son voyage…il avait trouvé une réponse satisfaisante à sa question.

***

Pol gémissait, avait un peu mal, mais il était heureux. Il avait enfin retrouvé Velia.

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Mort-verte
Petit sorcier d'Angie - Barde, Crieur public - Apprenti des Arcanes - Univers : Ezar

Dernière mise à jour 20/09/01