Mon histoire

*s'assied à un bureau*
*commence à écrire sur de vieux parchemins*

  J'ai aujourd'hui trouvé le pardon, par la révélation de ma vie passée... Elle m'a pardonné pour mes péchés... Je vais écrire ici ma vie telle qu'elle a été, sans rien en changer... J'essaierais d'être bref; voilà le récit de mon passé...

  Fils d'une prêtresse du Grand Dalaï et d'un troubadour, je n'ai point réellement connu mes parents. A l'age de trois ans, ils me déposèrent dans un temple de Syl... je n'ai plus jamais eu de nouvelle d'eux...

  Le prêtre qui s'occupait de mon éducation vint un jour me parler. Je n'ai pas compris immédiatement ce qu'il me disait, et il me reste aujourd'hui encore des paroles sans connaissances... Mais je savais que ça serait le changement de ma vie...

  "En ton sang coule la sagesse, mais cette sagesse est interdite. Elle est refusée par les hommes. Je crains pour toi que tes parents ne soient plus... Mais saches qu'ils se sont sacrifiés pour toi, ton frère et tes soeurs. Oui... tu as un frère et deux soeurs... Je ne sais pas où, ni qui ils sont, mais ils existent... J'attendais cette journée pour te l'annoncer. Comme toi, tes parents ont dû les abandonner... Ne haïs pas tes parents... Ils ont fait cela parce qu'ils t'aimaient... Et ils sont morts pour leurs enfants... 

  Toi, ton frère et tes soeurs portés en vous la Vérité, votre parole est celle de la sagesse, et votre pensée celle de la beauté..."
Il pleurait en terminant sa phrase... et moi je ne comprenais pas...

  Le landemain, jour de mes douzes ans, je décidais de partir. Le prêtre ne m'en voulait pas... il m'a dit qu'il le savait...

  Je me suis engagé pendant une année comme lettré pour faire l'éducation intellectuelle de la fille d'un noble marchand. Elle était belle. Ses longs cheveux blonds étaient légèrement bouclés, ses yeux émeraude semblaient si profonds... Et ainsi, à l'age où l'on n'a pas de sentiment j'ai aimé... j'ai ouvert mon coeur à cette douce chose qu'est l'Amour... Mais mes sentiments restaient de moi incompris... et c'est aujourd'hui que j'en paie le prix.

  Au bout d'une année donc, je partais pour voir le pays. Insouciant, je dépensais rapidement l'argent d'une année, et bientot, tombant dans la facilité, je volais... Durant deux années, je vivais de petits larcins avec un compagnon de rue nommé Antolorïn. Certe nous vivions de vol, mais jamais je n'avais fait de mal à personne.

   Alors que j'avais 15 ans, nous étions avec d'autres personnes. Antolorïn s'y plaisait... mais il s'agissait là du plaisir de détruire, du plaisir de faire mal.
A la veille de mes 16 ans, je décidais de partir... Mon coeur était malade... Séverine me manquait... Je comprenais enfin que ce pincement que je ressentais en la voyant avait une raison...

  A mon retour, mon coeur se serra.
  Sous l'arbre qu'elle aimait tant se trouvait une croix. J'y ai plauré maintes nuits. Son père vint un matin m'expliquer qu'elle avait essayé de me suivre; mais que quelques malandrins l'avaient pillée pour son argent, et laissée sur le coté de la route. Je me souvint alors de ce que racontaient mes compagnons de cette derniere année... C'était eux... je le savais...
J'avais aimé sans le savoir, j'avais aimé sans le vouloir... et en ce jour, je détestais...

  Peu de temps me suffirent pour les retrouver et me venger... Haine, Colère et Destruction... Plus de sentiment, plus de pensée. Je les tuais un à un, pour finir un matin avec ce drôle de pendentif en main... Une larme, celle de son corp, celle de son coeur, celle de sa vie... Je l'avais tuée par mon départ, et j'avais détruit sa pensée par ma vengeance...

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