Bonjour
à vous, enfants d'Althéa
J'entends chaque jour les cris,
accusations, médisances, haines farouches
et menaces de ceux qui se disent - par envie
d'être plus que par conviction - les éternels
ennemis de l'Haruspice. On nous traite de
bouchers, nous taxant de tuer, sans
distinction, et de n'être guère plus que
des coupe-jarets assoiffés de sang. On nous
montre du doigt, pour notre seule réputation,
et l'on condamne nos oeuvres religieuses en
nous privant du véritable statut de culte.
Et le roi lui-même nous a voulu
hors-la-loi...
*soupire*
Vous vous leurrez, enfants
d'Althéa...
Que vous soyez initiés des arcanes
magiques, chevaliers en croisade,
pourfendeurs d'atrocités, prêtres
bienveillants, archers solitaires,
chasseurs, gardes du corps, marchands ou
simples voyageurs, vous ne pouvez vous
aveuglez ainsi, sans chercher à
comprendre...
L'Haruspice n'a rien d'un
"dieu", comme Ogrimar ou les
esprits de la nature peuvent l'être, de par
leur puissance et leur nature céleste. L'Haruspice
est une force, un principe, un mouvement à l'œuvre
dans l'univers - et non seulement
sur la terre des hommes.
Tout comme la vie est un pilier de
l'existence, tout comme la mort peut l'être,
l'Haruspice est la manifestation du
changement, l'agent d'une évolution qui
passe - loi naturelle des cycles et des espèces
- par la mort de certaines formes de vie. En
annonçant sa venue, l'Haruspice ne condamne
pas les hommes, bien au contraire : il offre
un horizon, un terme, un but vers lequel
tendre pour survivre, et être jugé digne.
Notre rôle, à nous Haruspiciens,
serviteurs du Juge, et de graver dans les
consciences l'échéance incapable de ce
terme.
Que nul n'ignore la venue de l'Haruspice,
car l'aveuglement n'entraine aucune survie,
mais une mort annoncée, irrévocable...
Vous décriez la purification, appelant
au meurtre, lorsque nous ne cherchons qu'à
libérer vos âmes des tourments de
meurtres, de vols, de mauvaises pensées ou
actions qui vous privent - n'en doutez pas -
de toute chance de survie, au Jour du
Jugement. Par le Feu Sacré de l'Haruspice,
nous libérons de son enveloppe de chair
l'essence même de chaque homme - son âme.
Par le Feu, nous offrons aux hommes de
comprendre leurs fautes, et de s'en
affranchir. La mort physique d'un corps que
nous savons tous immortels, par la présence
de la pierre de destinée, est-elle un si
grand prix à payer, pour accéder à la
pureté ?
Nous ne sommes pas vos sorcières,
enfants d'Althéa...
Et si vous cherchez des ennemis, des
monstres infâmes à pourfendre de vos épées
vengeresses, contemplez donc les serviteurs
des dieux, Séraphins et Nephilims aux ailes
menaçantes. Vous comprendrez sous peu
qu'ils n'ont rien des protecteurs, des
gardiens et des anges de pureté dont ils
s'attribuent les noms.
Puisse le Juge avoir pitié de leurs âmes
perdues...
La paix sur vos âmes,
enfants d'Althéa !
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