Pour
comprendre l'état d'esprit de la Nature
face à l'haruspice, il faut remonter le
temps et s'intéresser aux premières venues
de L'haruspice sur notre monde.
Voilà maintenant trois milles ans, Les
Elfes dominaient la surface et leur hégémonie
sur les éléments n'avait pas de limite.
Ils étaient de très bons serviteurs de la
nature et Lugh ainsi que Titania bénissaient
chaque jour cette race d'êtres dévoués et
enjoués. Quand l'Haruspice fît sa première
apparition pour lancer sa terrible menace,
personne ne la pris au sérieux et les
esprits de la nature pas plus que les
autres. Puis, mille ans plus tard, les
constellations prenant place dans les cieux,
l'Haruspice sous la forme d'un cauchemar
vivant, vint sur terre pour appliquer sa
sentence.
En ce temps, les esprits de la Nature
n'avaient pas encore connu de véritable désastre,
Les protecteurs de la forêt veillaient
davantage aux confort des plantes et autres
petits animaux qu'à leur protection
proprement dite, le danger n'existait pas et
Lugh, alors Maître des protecteurs ne
portait se titre que de façon honorifique.
Les Elfes vinrent prier le puissant
protecteur de les protéger contre l'horreur
et le jugement de l'Haruspice. Cette demande
peu ordinaire surpris Lugh et le laissa dans
l'expectative la plus complète. Pas un
instant, il eut imaginer l'imminence de la
catastrophe menaçant ses serviteurs Elfes,
jamais il n'aurait pensé que l'extinction
planait lugubrement sur ce peuple de
"petits amoureux ". Le puissant
Ent mit du temps pour réagir, pour
comprendre et interpréter le danger. Pour
se rendre compte que sa charge de protecteur
était sollicitée pour la première fois de
son histoire.
Quand il se rendît compte que les Elfes étaient
massacrés, il voulut réagir mais il était
trop tard. Les cités étaient en feu, les
terres calcinées exhalaient l'odeur de la
mort et le vide s'instaurait tel un linceul
mortuaire autour des demeures Elfiques. Les
Elfes étaient morts jusqu'au dernier, avalés
par l'Haruspice, pas un n'avait réchappé
au désastre et la Nature se trouvait spolié
de ses plus fidèles serviteurs.
Quand Lugh se présenta devant Titania pour
lui annoncer la nouvelle, Celle ci pâlit et
s'enferma dans un profond mutisme avant de
s'écrouler en milles sanglots. La déesse
ressentit la perte des Elfes comme la
profonde déchirure éprouvée par une mère
perdant ses enfants. Titania pleura la
disparition des Elfes durant des siècles,
jusqu'au moment ou d'autres créatures attirèrent
son attention : Les Nains.
Ils étaient petits, disgracieux et pas
toujours respectueux des lois de la Nature,
mais ils avaient le mérite d'être en vie
et la déesse avait un terrible vide
d'affection à combler. Lugh n'appréciait
pas particulièrement les Nains, ces
derniers préféraient souvent les
industries polluantes de leur cités
besogneuses aux splendeurs de la Nature. A
plusieurs reprises, Le Ent dût intervenir
pour punir des Nains trop peut respectueux
de l'ordre naturel. Il leur apparaissait tel
un esprit déchaîné pour leur inspirer la
crainte faute de respect et bientôt, Lugh
que la colère d'avoir perdu les Elfes
rendait furieux, fût appeler le Ent, esprit
vengeur de la Nature.
Lentement, dans les cieux, les astres
reprenaient l'alignement fatidique et
l'Haruspice revint pour juger les nouveaux
locataires de la terre. Apprenant les
premiers signes de la venue du cauchemar
vivant, Titania pria Lugh d'intervenir afin
de sauver ses nouveaux enfants, mais Lugh ne
l'entendait pas de cette façon et se ferma
à toute discussion pour interagir en faveur
des Nains. Les créatures courtaudes au
visage rondelet couvert de barbe n'avaient
que trop méprisé son autorité, rudoyé
les esprits de la Nature pour maintenant
accepter de se battre pour eux.
Alors que les demeures Naines subissaient
les premiers assauts du Monstre Haruspice,
Titania supplia, se prosterna devant Lugh
pour qu'il ne laisse pas la troisième prophétie
s'accomplir. Ce dernier se fît prier
longtemps et se rendît soudain compte que
la douce déesse, la mère de toute chose était
en train de hurler son désespoir tout en étant
incapable de protéger ses enfants de la
destruction. Lugh pris brusquement
conscience que c'était l'Haruspice, encore
une fois, le tueur d'Elfes voulait à présent
l'éradication des Nains !
Il entra alors dans une rage folle et quitta
son sanctuaire pour trouver le monstre avec
la ferme intention d'en découdre une bonne
fois pour toute. Mais les Nains étaient
proches de la fin, une dernière citée
Naine résistait encore aux assauts des suppôts
de l'Haruspice, le ciel s'obscurcissait
devant les fumées de souffres craché par
les puissants dragons, le feu brûlait les
remparts et la roche fondait pour se répandre
en serpentins de lave bouillonnante. Quand
Lugh arriva, il contempla les défenses
Naines céder et les horreurs démoniaques
pullulantes se jeter à travers les brèches
pour achever les survivants Nains.
La Nature poussa alors un cri de colère mêlé
de détresse, une plainte agonisante que
l'on prétend encore pouvoir entendre par
les nuits claires et chaudes du solstice d'été.
Lugh se jeta dans la bataille en dressant
les forces de la Nature a ses côtés,
Ondines, Dryades, Nymphes, Loups d'Angélus,
fées et autres entités d'écorces firent
bloque autour du Ent en colère pour
combattre l'Haruspice. Le choc ébranla la
terre quand l'armée de la Nature pris
contacte avec les hordes de démons
Haruspiciens.
Mais l'Haruspice, menant ses troupes au
combat sacrifia nombre de serviteurs pour
achever son méticuleux travail et tuer les
derniers Nains de la cité. Les dragons étaient
terrassés dans la bataille, les protecteurs
de la forêt brûlaient comme des torches
tout en continuant de lutter, les nymphes démembrées
par les Orques. Des visions d'horreurs ou
le sang se mêlait aux laves en fusion de la
cité perdue.
Utilisant des puissances magiques dépassant
l'entendement pour raser les forces se présentant
devant lui, Lugh parvint à se frayer un
chemin jusqu'à la cité. Il vît alors l'un
des plus puissants suppôts de l'Haruspice
tenir le dernier des Nains entre ses
griffes. Caern-Sidhe, le dragon renégat
tourna vers lui un regard rouge et luisant
de satisfaction en broyant le dernier
survivant dans ses pattes écailleuses.
La sève portée à ébullition par la colère
et la vengeance, Lugh lança une puissante
attaque magique sur le dragon qui riposta de
la même façon.
Sur le terrain, la lutte tournait en faveur
de la Nature et les démons Haruspiciens périssaient
en masse, mais le sort des Nains étaient
joué et l'Haruspice lança un rire gras et
guttural qui se répandit au-dessus des
combattants.
Le traître Caern-Sidhe pris la fuite et le
reste des démons qui n'avaient pas été
terrassés par la Nature en firent autant,
quittant le champ de bataille dans la débandade,
Laissant Lugh et ses forces au milieu des
restes fumant de la cité des Nains.
A nouveau, Lugh se présenta devant Titania
pour lui annoncer avec amertume le triste
sort de ses nouveaux enfants. La déesse
ferma les yeux et s'enfonça dans le chagrin
et les pleurs.
Ce jour, là, la Nature se flétrie et
nombre de créatures périrent de tristesse.
Les marées s'arrêtèrent, l'herbe jaunie
et les nuages se posèrent au sol,
enveloppant d'une nappe brumeuse tout ce qui
vivait encore sur la terre.
Lentement, la Nature redressa les épaules
et Lugh remarqua les hommes. Meilleurs que
les Nains, mais pas aussi bons que les
Elfes. Il parvint à attirer l'attention de
Titania sur eux et à la sortir de sa
tristesse. La déesse Eut peur d'adopter un
nouvel enfant, peur de l'Haruspice, peur
d'une nouvelle perte. Mais son âme de mère
prit le dessus et son amour débordant finit
par se poser sur les hommes. Aujourd'hui la
signature astrale ne laisse planer aucun
doute et Lugh à prit connaissance de la
quatrième prophétie menaçant les humains.
Quoi qu'il arrive, il s'agira d'un combat à
mort.
Titania ne survivra pas à la perte d'un
nouvelle enfant et Lugh engagera toutes les
forces de la nature dans le combat. Si les
humains disparaissent, s'ils périssent
Alors l'Haruspice aura également vaincu la
Nature et toute vie s'éteindra sur la
terre.
Mais le combat reste encore à venir. Et
cette fois, l'Haruspice à compris que
l'enjeu n'était plus le même. Déjà, sa
progression est plus lente et plus
sournoise, déjà le cauchemar vivant à
subit ses premiers échecs. Avec la quatrième,
la grande trame des prophéties touche a son
terme, agissant différemment car enfin, son
but est presque palpable.
Racine
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