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La
flamme Blanche
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Il y a de cela
bien longtemps lorsque les Elfes, les Nains,
les Humains vivaient ensemble sur Althéa,
Artherk le dieu des dieux, après avoir
achevé son œuvre créatrice, détourna son
regard d’Althéa. Artherk désirait que
ses enfants apprennent par eux même, à
coexister, à s’apprécier et plus que
tout Le plus Haut était convaincu que la
liberté était le meilleur apprentissage
pour ces grands peuple en devenir.
Des siècles passèrent, et Artherk retourna
s’enquérir de sa création. Une bien
grande déception l’attendait, il comprit
,en observant les travers dans lesquels les
trois grands peuples s’étaient
fourvoyés, qu’il avait commis une erreur
en laissant seuls ceux-ci. Artherk
s’adressa alors aux trois peuples
successivement.
Aux Elfes, il leur reprocha leur superbe
arrogance, leur orgueil qui avait chassé de
leur cœur leur respect et l’estime dans
lesquels ils tenaient les Nains et les
Humains. Il entreprit donc de leur enseigner
l’Amour.
Aux Nains, il dénonça leur attachement à
leurs possessions, à leurs biens, leurs
joyaux qui les repoussaient dans isolement
craintif nourri par la peur de perdre leurs
précieuses richesses. Artherk entreprit
alors de leur enseigner le Courage.
Aux Humains enfin, il leur parla doucement
et longuement pour les détourner de la voie
de la facilité, sur laquelle mensonges et
manipulations de créatures du mal les
attiraient , sachant tirer profit de leur
naïveté. Le plus Haut décida alors de
leur inculquer la Vérité
Malgé cela, Artherk devinait déjà que ses
enseignements s’ils étaient laissés sans
suite ,ne pourraient empêcher les Elfes,
les Nains, et les Humains de retomber dans
les mêmes vicissitudes. Le plus Haut
imagina alors de faire don à chaque peuple
d’une flamme symbolisant ses valeurs
respectives. Il commanda aux meilleurs
artisans des nains de forger un brasier pour
abriter chaque flamme. Les Nains recoururent
à un alliage de cristal et d’argent pour
ce faire. Le résultat ne déçut pas
Artherk, et tous les forgerons
s’émerveillèrent avec raison de leur
chef d’œuvre. Parmi les Nains, longtemps
après ,des voix s’élevèrent affirmant
que la main du plus Haut avait guidé le
bras des artisans. Puis devant les trois
peuples réunis, il leur répéta la
nécessité de perpétuellement réaffirmer
leur attachement à son enseignement devant
ce qui allait devenir leur Flamme.
Artherk les mit solennellement en garde :
les trois Flammes avaient comme propriété
de n’être alimentées non point par du
bois ou quelque autre matériau
traditionnel, mais par la foi de chaque
peuple dans l’Amour ,le Courage, la
Vérité. Il ne servait à rien donc
d’espérer perpétuer ces joyaux de feu
comme on l’aurait fût pour un feu
quelconque.
Le prix de la sauvegarde de la triade de
peuple était donc une éternelle vigilance
. . . Eternelle vigilance quant à la
croyance en ces valeurs et qui leur serait
rappelée par chaque Flamme.
Le propos d’Artherk adouci par la mélodie
de sa voix ne heurta pas les peuples, au
contraire il les saisit avec effroi, leur
faisant contempler la triste réalité de
leur égarement. Satisfait de l’effet
ainsi produit, le père des dieux, offrit à
chaque peuple sa Flamme, gardée par
l’être symbolisant au mieux chaque
précepte au sein de son peuple. Ce garde,
fut reconnu par sa Flamme, comme son
Gardien.
Les Elfes, les Nains, les Humains
impressionnés s’attachèrent ainsi
longtemps à faire vivre l’esprit de leur
Flamme guidés par leur Gardien respectif.
Le premier Héritier Elfe se nommait Rigias,
le premier Héritier Nain ,Durikh, et le
premier Héritier Humain Geraci. Leur nom
sont restés dans l’Histoire parce qu’il
est narré qu’à leur mort leur esprit
rejoignit la Flamme dont ils avaient la
charge pour faire corps avec elle.
Une Flamme pour les Elfes,
Une Flamme pour les Nains,
Une Flamme pour les Humains.
Artherk satisfait de voir la triade
s’éloigner de ses travers historiques se
détourna à nouveau son regard d’Althéa.
Des siècles s’écoulèrent, les peuples
s’ils conservaient leur attachement aux
préceptes du plus Haut, voyaient toutefois
leur ferveur s’estomper lentement mais
sûrement, et l’éclat de la Flamme
déclinait tout aussi inexorablement.
Les Elfes furent progressivement gagnés
derechef par leur arrogance. La Flamme de
l’Amour, brillait d’un éclat rouge plus
beau que mille rubis, et leur vanité
s’était réveillée. Le Roy des Elfes,
Thingol était secondé par une âme damnée
,Argelas, un vil mage qui n’avait de cesse
d’ haranguer le peuple des Elfes, de le
flatter de le pétrir d’un orgueil
agressif à l’égard des Nains et des
Humains. Ce faisant, il détournait
habilement le symbole et la valeur attachés
à la Flamme de l’Amour. Les Elfes
s’éloignèrent ainsi de leurs voisins
mais aussi de l’esprit de la Flamme. Et
personne parmi eux ne remarqua la faiblesse
de celle-ci. Argelas répandit l’idée
selon laquelle les Elfes n’avaient pas
besoin des Nains et des Humains, et que
leurs relations avec ces créatures
inférieures n’étaient que perte de temps
et d’énergie.
Les Elfes cessèrent ainsi de partager leur
savoir et leurs connaissances avec eux, se
débarrassant ainsi d’un fardeau plutôt
que d’une noble mission, idée nourrie et
propagée par Argelas.
La Flamme de l’amour vacilla, encore
quelque temps avant de s’éteindre, dans
l’indifférence. Argelas avait fini de
discréditer la légitimité du premier des
joyaux de feu d’Artherk.
C’est à une époque contemporaine que se
produisit la première catastrophe de l’Haruspice,
qui anéantit l’orgueilleux peuple . . .
Le Gardien de la Flamme de l’Amour avait
été assassiné par Argelas, le fils du
malheureux, devait emporter le foyer de la
Flamme et hâte avec lui. Il parvient,
échappant ainsi à l’extinction de son
peuple, au village le plus proche, courant
dans la nuit de feu qui s’abattit alors
sur les Elfes. Ce Village était habité par
des hommes qui l’accueillirent et
écoutèrent son récit.
Parmi les humains qui l’accueillirent ,un
manifesta une attention particulière au
rescapé. Bien qu’ignorant la réelle
signification de la Flamme qui se tenait
devant lui, et l’extermination des Elfes
au même moment, Jolaz entreprit de
conserver la Flamme en lieu sur, pressentant
la présence du Destin qui frappait à la
porte son existence jusqu’alors
tranquille.
De son côté, l’elfe Foratirn, tel était
son nom, fut pris d’un irrépressible
désir de retourner secourir son peuple,
personne pas même Jolaz ne put le retenir,
et plus aucun être vivant ne devait le
revoir, ni savoir ce qu’il advint de lui.
Très affecté par la disparition de
Foratirn, Jolaz eut à cœur de défendre
coûte que coûte le joyau des Elfes. Mais
il ne découvrit jamais le sens de la Flamme
,qui jamais de son vivant ne ressuscita.
Sa descendance, conserva toutefois la flamme
comme on conserve un trésor de famille qui
repasse de père en fils, oubliée mais en
même temps à l’abri dans endroit reculé
à l’abri des regards.
Les Nains avaient été avertis de la
disparition des Elfes, ils se préparèrent
ainsi pendant mille ans ,mais
malheureusement de manière inadéquate
comme le montra l’Histoire. Il est
difficile de dire aujourd’hui si cela eut
une incidence, mais aujourd’hui les sages
inclinent à le penser. Toujours est il que
les Nains hantés par l’obsédante beauté
de leur Flamme, la vénéraient plus pour sa
beauté que pour sa signification. La Flamme
du Courage brillait en effet plus
intensément que l’or. La jalousie qui
entourait l’Héritier de la Flamme, amena
d’ailleurs le Roy des Nains, Derek, à
confier la garde de la Flamme non plus à un
être censé incarner l’idéal de
celle-ci, mais à des clans choisis en
fonction de leur influence dans le peuple
Nain. Le Gardien en place, Rabah,
dépossédé de la garde séculaire de la
Flamme accusé de complot contre le Roy
qu’il accusait d’imposture, fut frappée
d’ostracisme. Rejeté par les uns ,pris
pour un fou par les autres, il ne trouva
personne pour corroborer ses dires, et
malgré la découverte ultérieure de fosses
communes il fut abandonné à son sort hors
du territoire des Nains.
Ceux-ci comme les Elfes avant eux
détournèrent le sens du don d’Artherk et
perdirent de vue la cause de la Flamme, et
le second enseignement d’Artherk disparut
à son tour avec la lumière jaune vive du
joyau.
Quand vint l’Haruspice revint déchirer la
trame de leur destinée, le peuple des Nains
pensant sortir victorieux de la
confrontation ne prit pas la précaution de
Foratirn, et la Flamme du Courage disparut
dans les limbes de la civilisation des
Nains, enfouie sous les ruines d’un
temple.
Pendant ce temps ,les Humains prenaient
enfin connaissance du péril qui les
menaçait.
Le sage Riguel ,gardien de la Flamme de la
Vérité, ressentit les perturbations de
celle-ci , dont l’éclat azuré avait
ostensiblement décliné depuis
l’extinction la Flamme du Courage. Epris
de connaissance et de spiritualité, Riguel
entreprit une longue quête à travers
Althéa. Durant son périple il apprit ce
qu’il advint de la Flamme des Elfes. Il
retrouva ensuite les descendants de Jolaz,
et discuta plus particulièrement avec
l’un d’eux Jornil, dans sa demeure. Ce
dernier s’opposa vivement à laisser à
cet inconnu ,un joyau de séculaire dont sa
famille avait la garde. Riguel ,nullement
découragé, commença le long récit des
trois Flammes. Et tandis qu’il continuait
son histoire, une ferveur mystique semblait
s’emparer de lui. Parlant fiévreusement,
il évoqua l’histoire , la signification
de la Flamme, l’impérieuse nécessité de
Jornil captivé, par le discours , ne
remarqua pas la lueur pourpre qui emplissait
peu à peu l’air . Tout au plus avait-il
constaté que dans son for intérieur,
l’hostilité qu’il avait pour le sage
cédait peu à peu la place à une sorte de
considération mêlée de respect.
Soudainement ,Riguel s’interrompit, un
crépitement à peine audible, chantant
croirait on , puis une chaleur apaisante
envahit la pièce. D’un bond ,celui-ci
accourut dans le jardin de Jornil d’où
lui semblait provenir cette manifestation
qu’il crut reconnaître sans pouvoir
toutefois l’identifier. Il aperçut alors
une aura rouge flamboyante, autour du
débarras que Jornil s’empressa
d’ouvrir. . .La Flamme de l’Amour se
tenait devant eux, aussi luminescente
qu’au premier jour de sa création. Jornil
et Riguel émerveillés devant ce qu’ils
tenaient pour un miracle, s’étreignirent.
Jornil mu par une aussi soudaine
qu’indescriptible confiance en Riguel lui
laissa la Flamme ,que ce dernier prit avec
lui. A son contact ,le vent se leva,
apportant l’Amour aux alentours, le feu se
fit incandescence, et l’esprit de Rigias
se matérialisa dans les volutes de fumées
rouges.
Rigias parla à Riguel, lui exprimant sa
reconnaissance d’avoir ranimé la Flamme,
il lui demanda de retrouver la Flamme du
Courage et de réunir les trois Flammes. Il
n’eut pas le temps d’en dire plus,
s’évanouissant comme il était apparu. La
Flamme s’éteignant une nouvelle fois,
même si sa chaleur pouvait encore être
ressentie par Riguel.
Riguel, illuminé par la quête dont
l’avait investi le premier Gardien de la
Flamme des Elfes, s’en retourna apporter
la Flamme de l’Amour aux côtés de la
Flamme de la Vérité. Il resta longtemps
immobile devant les deux joyaux, autour de
lui rien ne se passait. Lorsqu’il quitta
cet état second, l’emplacement de la
Flamme du Courage était apparu dans son
esprit.
Emporté par son élan mystique, Riguel
reprit une fois encore la route sur Althéa
,emportant les Flammes avec lui. La chaleur
qu’elles dégageaient désormais toutes
deux, se fit plus intense au fur et à
mesure qu’il approchait du lieu qui était
apparu dans son esprit. Puis la chaleur
devint telle que, Riguel comprit qu’il
était arrivé au terme de son voyage. Du
temple érigé par Artherk pour abriter la
Flamme des Nains, il ne restait rien, pas de
ruines , pas une trace de l’antique lieu
saint. Le sage s’approcha alors de la
colline qui entourait la cité naine, des
siècles auparavant. Une interstice attira
son attention ,par sa magie il découvrit
qu’elle révélait l’entrée d’une
ancienne mine. Il ne lui fallut guère
d’efforts pour mettre au jour l’entrée
de la galerie. Sitôt le seuil de la mine
franchi, il fut assailli par un silence
assourdissant, qu’aucun de ses cris ne
pouvait déchirer, par une obscurité
éblouissante qu’aucun des ses sorts de
lumière ne pouvait dissiper.
Toute sa science des arcanes, son livre des
sorts dans une main, son sceptre dans
l’autre ne lui furent d’aucune aide.
Procédant à des incantations, Riguel fut
happé par une masse informe qu’il ne put
distinguer. Celle-ci le projeta violemment
au sol. Riguel les os brisés par le choc
eut la tentation de récupérer son sceptre,
mais celui-ci était trop loin et la douleur
trop intense. Et la chose revenait achever
sa victime. L’espace d’un instant Riguel
crut entendre Rigias lui parler, et sans se
l’expliquer il se saisit fébrilement des
Flammes. Une dans chaque main, il réussit
à se dresser dans les ténèbres
,chancelant, titubant, il parvint à
s’avancer d’un pas puis deux, les
Flammes lui donnant la force de supporter sa
douleur . La bête se rua sur lui,
l’enserrant d’une poigne prodigieuse.
Riguel serra fort,autant qu’il le put, les
deux joyaux. N’écoutant que son courage,
il enfonça dans le corps de bête les deux
Flammes ,qui le consumèrent
instantanément. Le corps inerte de Riguel
retomba au sol de la grotte.
L’obscurité s’était dissipée, et
l’on entendait le bruit de l’eau qui
s’échappait des stalactites heurtant le
sol. Il ne restait rien de la bête, seul
deux, ou plutôt trois flammes témoignaient
de la lutte. Riguel avait ressuscité la
dernière Flamme, par sa bravoure.
Rigias ,Durikh et Geraci se
matérialisèrent dans l’aura des trois
joyaux. Puisant dans leur essence, c’est
à dire celle de leur Flamme respective, ils
en transférèrent une partie à Rigias,
soignant ainsi ses blessures, pour partie
tout du moins. A son réveil ,celui-ci
découvrit les trois flammes à ses côtés,
très affaibli, il les emporta avec lui, et
sortit de la grotte. De retour chez lui il
disposa consciencieusement les Flammes, mais
rien ne se produisit. Habité désormais par
l’esprit des trois Flammes, Riguel avait
compris ce qui s’était passé après
qu’il avait vaincu la bête, le Monarque
Obscur.
Riguel avait également compris que les
Flammes avaient quasiment épuisé leur
essence, en le sauvant. Il entreprit alors
de refondre les trois Flammes en une seule.
La débauche d’énergie magique fut
considérable. De la concentration des
essences, jaillit une nouvelle Flamme
Blanche .
Le sage Riguel n’était plus, son don de
lui, son sacrifice avait sauvé les Flammes,
désormais il y avait une Flamme unique, une
Flamme Blanche qui réunissait les trois
anciens joyaux.
Mais la Flamme n’avait plus de Gardien,
elle attendit le digne successeur de Riguel.
Elle attendit un millier d’années
qu’une troupe d’aventuriers emmenés par
Tilk et Ray la découvre. Reconnaissant en
eux l’Amour le Courage et la Vérité qui
habitaient les anciens Gardiens, La Flamme
Blanche les désigna comme ses Héritiers.
Ces Héritiers de la Flamme Blanche par leur
Amour, manifestent de la compassion, de
l’empathie même envers leurs ennemis, se
montrent solidaires et unis envers les
Héritiers et qui dispensent aide et
assistance à tous ceux qui le nécessitent.
Ces Héritiers de la Flamme Blanche par leur
Courage affrontent aujourd’hui le danger
,le mal, l’ennemi du bien et de la
Justice, ou qu’il soit, sans jamais se
décourager, sans aucun compromis,
n’abandonnant jamais leur cause.
Ces Héritiers de la Flamme Blanche ,épris
de Vérité, agissent à la lumière, de
front, face à leurs adversaires, loyalement
et dignement et portent haut et fièrement
les valeurs de la Flamme Blanche.
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Auteur :
inconnue - Source:
Forum T4C
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Dernière
mise à jour 05/02/02
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