LES
PREMIERS PAS D'UN BARDE, PAR AGONAR
* Moi, Agonar, en
une nuit sombre, et guidé par ma curiosité naturelle, j'avais
décidé d'aller là ou personne n'avait eu le cœur d'aller.
Je m'étais introduit dans le temple de Lighthaven . Je
savais que, sous celui-ci, se trouvait des trésors oubliés, et
n'ayant plus même le sou pour me payer une nouvelle épée,
j'avais en tête de magnifiques richesses lorsque je descendis
les escaliers du temple.
J'avais pris avec moi une torche,
mon épée et la potion à base de Bloutchor que mon père m'avait
donné en cas de danger de mort. J'allumai la torche. Le
souterrain était sombre, et je marchai longtemps avant de
trouver une descente au niveau inférieur.
On racontait
qu'il était hanté par de sombres créatures, suppôts du Mal,
mais j'avais confiance en mon bras et mon épée. Je descendis
... En bas, je me sentis observé. Des yeux rouges me
regardaient dans les ombres que ma torche ne savait éclairer.
C'était des rats géants, je les fis fuir à coups d'épée.
Je continuai alors ma marche. Le souterrain était plus
grand que je ne croyais, et je me demandai qui avait pu
construire ces galeries. Je m'enfonçai dans la pénombre
qui à chaque pas semblait devenir plus profonde. J'atteins
l'escalier, et descendit au niveau inférieur J'entendais, au
lointain des cris, et ma main se crispait sur mon épée. Je
savais que j'aurais à combattre, mais je savais aussi que les
récompenses seraient grandes.
J'ai continué, et alors que
je marchais, apparut devant moi une créature immonde. Elle
était répugnante, et poussait de petits grognements. Ses bras
était prolongé de trois griffes, qui avaient l'air de couper
plus qu'un rasoir. Je me suis rendu compte qu'elle n'était
pas seule. En effet, trois de ces créatures m'entouraient a
présent. J'appris plus tard qu'on appelait ces choses des "
atrocités " . Je n'étais pas de taille, j'étais encore
jeune... D'un coup vif, je lançai ma torche au visage de l'un
des monstres, et je me mis à courir dans le noir. Une des
créatures me frappa le bras de ses griffes, et je sentis la
douleur. Je ne sais plus ou je suis allé, je courais, effrayé.
Je savais que je ne me tirerais pas vivant d'ici. Et je
trébuchai, tombai par terre. Je ne pouvais plus bouger ma
jambe. Je voyais les yeux rouges se rapprocher. J'allais finir
dévoré par des rats, je ne pouvais plus rien faire. Ma fiole
s'était brisée.
Alors, je criai plus fort que je n'ai
jamais su crier : " Artherk, me laisserais-tu mourir sans
avoir prouvé ma valeur a tes yeux ? " Il y eut un silence,
les rats s'arrêtèrent de bouger... Puis dans un puissant champ
lumineux, apparut un homme habillé d'une cape et, d'un
mouvement de la main, il balaya tous les monstres. Puis il se
tourna vers moi, et me dit : " Artherk m'envoie pour te sauver
"...
Puis tout devint noir.
Je me réveillai dans le
temple de Lighthaven, le prêtre était penché sur moi...
"
Qu'est-ce que je fais ici ? " " Vous avez reçu LightHaven
attaquée, par Albedo
Était-ce le jour ou la nuit, je ne
sais plus. Cela faisait tant de temps que, comme d'autres
jeunes aventuriers, je n'avais trouvé d'autre moyen de
travailler à la gloire Syl qu'en exterminant la vermine des
souterrains du temple de LightHaven. Je progressais dans les
fumées de ma torche mêlées aux relents âcres des cadavres de
rats, mes pieds englués dans les traces visqueuses des
immondes gelées vertes qui peuplent ce lieu, lorsque
j'entendis au loin des hurlements. Je m'écartais de la
bataille que je menais contre des chauve-souris
géantes,
sachant que mes compagnons étaient assez nombreux pour en
venir à bout. Au fur et à mesure de mon éloignement, les
bruits de notre combat furent remplacés par ceux d'une autre
bataille. Les chocs étouffés des épées et les incantations
des mages parvenaient jusqu'à moi. Soudain, je compris
distinctement un cri : " LightHaven est attaquée ! ! ".
Je
ramassai mes armes et couru vers l'escalier. Arrivé sur le
perron du temple, je me retrouvais au milieu du chaos : nous
étions attaqués par des créatures ressemblant à des fourmis
géantes. Certaines volaient et crachaient une sorte de liquide
corrosif. Un combattant eut le bras dissout par ce crachat
mortel. Le champ de bataille n'était que hurlements des
combattants qui tentaient de protéger leur ville au milieu des
cadavres et blessés.
Je devais moi aussi rejoindre ces
valeureux guerriers. Je sortis mon épée et me lançai dans la
bataille. Après une certaine désorientation au milieu de ce
chaos, je choisis ma cible. Le combat fut rude. Dès les
premières secondes, mes bras et mon torse portaient trace des
mandibules et des griffes du monstre. Mon épée n'avait fait
que glisser sur la carapace chitineuse sans laisser de trace.
Soudain, je reçus un coup au flanc gauche. Un guerrier
impressionnant m'avait poussé pour me faire éviter une morsure
assassine. Frappant les yeux à facettes, il me cria " Rentre
dans le temple jeune écuyer, tu n'es pas de taille ! Laisse
nous défendre la ville et sauve ta vie ! ". Et il repartit au
combat au cri de " Brehan, guide mon bras ! ". Alors que
j'hésitais à fuir le combat, un monstre ailé apparu au-dessus
d'un arbre et crachat son venin vers moi. Mon plongeon ne fut
pas assez rapide et il m'atteignit au visage. Une douleur
atroce me vrilla le cerveau. J'essayai d'arracher cette
matière avec mes mains qui furent à leur tour consumées. Je
sentis mon visage fondre avant que mes perceptions ne
disparaissent...
Syl, Accueille moi...
|
|
|