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POÉSIES

Remors


Un écho sourd s'échappe, disparaît dans la nuit,
Rien qu'un soupir léger, le souffle d'un regret.
Hors de ma vue déjà, une étoile s'enfuit
Et je sent que mon coeur va se désagréger.

Il n'y a plus de vie, plus d'espoir dans le ciel,
Seul le son d'une larme qui coule dans la nuit.
J'ai versé du poison dans la fontaine de miel,
Là où notre amitié puisait toute sa vie.

Vide, je les regarde, ces étoiles briller,
Et ma peine me glace plus encore que le froid.
Fou de ma colère, j'ai trahis ton amitié
Tu es partie si loin, oh oui si loin de moi.

Je me souviens encore de ces moments passés ;
Nous partagions un peu d'inquiétude et de joie.
Comment pourrais-je enfin me faire pardonner
Pour moi ton amitié vaut plus que le trésor d'un Roi.

J'ai peur de te perdre, de n'etre qu'un etranger,
Comme je voudrais te dire tout ce que je ressent.
Mais tu ne m'ecoute pas, je t'ai par trop blessée ;
Ma douleur pour toi est bien reelle pourtant.

Ce desir de vengeance m'avait trop aveuglé,
Comme un taureau furieux j'ai foncé devant moi.
Comme s'échappe l'eau dans une main fermée,
Je sens ton amitié glisser entre mes doigts.

Dois-je m'en retourner et de haut murs dresser,
Y enfermer mon coeur pour contenir ma peine ?
Ou bien puis-je garder l'espoir de te parler,
Te dire comme je voudrais que la guerison vienne ?

Que ces mots m'aident à ouvrir mon coeur devant toi,
Je t'implore crois moi ma peine n'est pas feinte.
De te refaire du mal je ne supporterai pas ;
Car te blesser encore est la pire de mes craintes.

Ormenelle
Poèmes sauvé de l'écroulement de la Bibliothèque de Dame Ormenelle
Publié en 2001 

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Dernière mise à jour 08/12/01