Toi qui est soeur de Compagnie,
Mais plus sombre, ô combien plus sombre...
Toi qui appelle le Mage et le Poête a tes côtés
Et leur enseigne le silence...
Ton appel resonne dans le vide de mon coeur,
Moi qui suis ta prêtresse, Dame sombre,
Plus sombre encore que je ne le sais,
Moi qui sait quand je croise l'amour,
De qui le coeur vide pleure sa perte...
Solitude, ma Dame,
Cet anneau qui jamais ne fut glisse a mon doigt
Nous unis depuis que la mort nous a liés.
Pour moi le noir et le blanc sont gris,
Plus sombre ou plus clair, mais jamais purs.
Ainsi est ta prêtresse.
Jamais facile, je ne baisserai pas les bras.
Voici ce que je suis, et non pas qui je suis,
Et seul un autre, touché par elle,
Sait pourquoi je cherche la peine silencieuse.
Il y a de l'amertume,
Mais aussi le calme, le recueillement,
Seulement quand je suis seule, je me connais,
En compagnie, je suis plus que moi-même,
Je change pour leur faire plaisir.
La Solitude est mon centre.
On m'a dit que le calme me rendrait seulement seule.
Je suis seule, en compagnie,
Et seule, j'ai la compagnie du monde entier,
Avec moi, je suis plus qu'une.
Et j'aime.
Même quand je suis seule, j'aime.
En compagnie, je suis plus qu'entière,
Solitaire par choix, et je suis moi.
Je vous aime.
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