31
jour du Cycle de la destruction
Il
n’y a plus d’harmonie même entre nous,
certains sont partis sans un mot, solitaire se
préparant a un trépas promis. Plusieurs ont
pris les armes. Ils désirent combattre et espère
sauver notre race. Certains se terrent. Je ne
sais même pas qu’elle conduite adopter. De
la cité prises sous les soies nous avons
ramener de la nourriture. Les chevaux se sont
un peu reposé. Demain nous repartirons vers
le nord pour d’autres cités, espérant que
certaines ont été épargnées.
Au
milieu de l’après midi elle sont apparus,
silencieusement, la première a glissé d’un
arbre accroché a un fil. Elle s’est délicatement
posé sur l’épaule
d’un veilleur. S’est approché de
son cou, les crocs luisant de venin on mordu,
un hurlement, un corps qui s’arque et qui
retombe au sol. Et la encore l’horreur de
voir sous nos yeux cette transformation en une
ombre noirceur / vide noir démoniaque.
D’autres sont apparus proche si proche.
Encore une fois nous avions fuit. De notre
groupe nous n’étions plus que quelques
dizaines fuyant un destin que des puissances
avaient tracés pour nous
32
jour du cycle de la destruction
La
route encore, la fatigue et la peur. Nous avançons
sans but. Plusieurs personnes nous rejoignent
d’autres partent sans bruit. A trois reprise
nous avons combattu. Chaque fois nous avons réussit
à repousser les créatures mais plusieurs des
nôtres ont perdu leur âme et leur vie dans
ce combat.
Mais
le combat le plus dur a été lorsque nous
avons du combattre les nôtres. Ils sont
apparus silencieusement, les armes dressées.
Leur leader nous à sourit. La haine se lit
dans ses yeux, une litanie lancinante s’échappe
de ses lèvres Maarch P’tang, le jugement
est la … Ils ne sont plus vivants ce ne sont
plus que les jouets abjects de démons sans âme.
Le combat fut bref, incapables d’en appeler
correctement a des forces mystiques nos
propres forces les ont massacrés. Puis nous
avons pleurés, jamais avant ce jour une
bataille entre nous c’est produite.
Nous avons pris le temps de prier
pour eux, notre errance va continuer jusqu'à
notre déchéance totale.
33
jour du cycle de la destruction
Nous approchons enfin de ce qui est une
des plus belles cités de notre peuple, dans
quelques heures nous aurons rejoint le berceau
de notre monde. Depuis ce matin le soleil
brille à nouveau. Il réchauffe nos corps
mais surtout notre esprit. Des sourires
apparaissent dans notre groupe. Nous voyons la
fin de ce cauchemar. Nous avons trouvé une
ferme intacte, en ce moment il y a un grand
festin, un des soldats a trouvé un luth et
chante sa joie de revoir le berceau de notre
peuple. Nous avons décidé de rester la et de
repartir demain a l’aube. Nous avons besoin
de repos. Dans la ferme j’ai trouvé des vêtements
d’enfant. Mon fils est content de se
retrouver au sec et au chaud. Nous nous
reposons a tour de rôle. Un bruissement léger
de chants me berce alors que je m’endort.
J’ai put dormir sans faire de
cauchemar, mon esprit et mon corps son de
nouveau en harmonie, reposée.
34 jour du cycle de la destruction
L’aube, l’incandescence du soleil
qui se lève sur les collines.
L’empressement a seller les chevaux afin de
partir au plus vite. Notre petit groupe se
mets en marche, deux petites collines a
franchir et nous verrons enfin la foret
verdoyante.
L’enfer de nouveau. Il ne reste rien, tout a
été brûlé, les troncs calcinés se
dressent ultime témoignage de ceux qui fut la
splendeur de notre peuple. Ca et la des
flammes consument les derniers vestiges
d’une cités chantante.
Quel est la force terrible qui a détruit
ce lieu. Comment brûler en quelques heures
des milliers d’arbres ?
Ou sont les gardiens, ont il péris eux
aussi en tentant de défendre les arbres. Nous
avançons vers la cité. Espérant vainement
trouver un survivant. Rien, il ne reste
rien.
Nous avons trouvé les restes de
gardiens, leurs branches tordues et brûlées.
Notre ultime espoir s’est évanouit. Nous
errons sur ce lieu carbonisé.
Je reste sur mon cheval, mes yeux clos je me
remémore ce lieu si plein de vie. Le vent se
lève, une forte bourrasque, l’air chaud
m’enveloppe, une vague de flamme sur ma
droite engloutit des corps. Mon cheval
s’emballe, je me maintient difficilement en
selle. Du coin de j’œil j’aperçoit une
aile mordorée. Apres je ne me rappelle que
mes efforts pour tenir en selle et fuir ce
cauchemar. Plusieurs lieux parcourues au
galop, je maîtrise enfin le cheval.
Maintenant je suis seule avec mon enfant. Je
vais rejoindre le refuge que nous avions préparé.
36 jour du cycle de la destruction
Je suis enfin arrivée, deux jours à
me dissimuler et a fuir des monstres et des démons.
Deux jours d’errance de cris et de larmes.
Je clos cette porte d’onyx que nous avons eu
temps de mal a installer. Autour d’elle
scintille les protections. A par moi et mon
fils plus personne ne pourra la franchir. La sécurité
enfin. Mais a quel but, pourquoi vouloir
continuer ? Combattre, subsister, ou
simplement voir grandir cette petite chose qui
babille ignorante de notre drame. Dans un coin
de la grotte je vois le bassin qui me
permettra de garder un contact avec l’extérieur.
37
jour du cycle de la destruction
Le repos enfin, le calme au fond de
cette grotte.
Est ce que je sortirai un jour de ce lieu ?
Est ce que je sentirai encore sur mon visage
la douce caresse de la brise ?
La mort a ravagée mon monde, mes amis,
ma famille ne sont plus. Je reste la à
contempler mon enfant, sans force ni volonté.
Je regarde ce livre ou j’ai écrit mon
insouciance et ou je décrit notre
destruction. Que n’ais je périt avec mon
peuple. J’ai fuit pour cet enfant qui
n’entendras jamais la joie et l’innocence
des jours bénit ou notre seule préoccupation
étais de composer un chant pour faire naître
un sourire chez nos amis.
Bientôt je verserai de l’eau dans le
bassin, bientôt j’irais à la recherche de
survivants grâce à la magie qui nous lie les
uns aux autres, Bientôt je saurai si cette
destruction sera totale ou si notre
civilisation saura se relever de ce desastre.
38 jour du cycle de la destruction
Lentement je verse de l’eau dans le
bassin, les runes se recouvrent, scintillent,
l’eau se calme. Le fond du bassin se fait
miroir et je lance mon esprit à la recherche
de mon peuple. Des images fugaces se forment.
Souvent je ne vois qu’une ombre qui erre. Je
sais pourtant que c’est l’un des nôtres.
Déchu, brisé, condamné à une immortelle
errance, mort et pourtant vivant ne pouvant
pas gagner le repos des îles bénies.
Je me détourne d’eux. trop souvent
je crois qu’elle savent que je les
observent. Et en retour je sens le poids de
leur regard se poser sur moi. Trop souvent
aussi je vois un survivant fuyant son terrible
destin et une ombre proche, trop proche. Je
maudit mes pouvoirs trop faible trop mal entraînés.
Incapable de prévenir le fuyard. Je ressent
l’approche, et je détourne mon esprit. Je
ne connais que trop l’effroyable conclusion.
Dans le lointain deux ombres s’éloignent
a la recherche d’une victime.
39 jour du
cycle de la destruction
Mon regard se porte vers le nord. Là bas si
loin. Là où les cités ne sont pas au cœur
des forets mais faites de marbre blanc,
longues flèches pointant vers le ciel, érigées
par de puissantes magies. Cet endroit que je
n’ai jamais vu qu’a travers les yeux de
mes amis.
En ces lieux le destruction
n’est pas complète.
Si loin, ces villes ou nous devions nous
rendre, nous avons échoués. J’observe les
allées et venues. J’observe surtout les
armures resplendissantes. L’assurance de
combattant expérimentés. Des mages et des prêtres
passent parmis eux offrants protection
mystique et bénédictions. La foule qui feint
la joie pour offrir aux combattants une force
qui ne l’habite déjà plus.
Les derniers espoirs de notre peuple, mes
derniers espoirs pour sortir de cette grotte,
mes derniers espoirs pour mon fils.
Je détourne mon regard. je prie
serrant contre mon cœur le dernier fil qui me
raccroche à cette vie. Cet enfant qui m’est
si cher.
40 jour du
cycle de la destruction
Je ne
peut pas m’empêcher de revenir sur cette
armée. Chaque moment ou mon esprit divague je
veut réactiver le miroir et voir les soldats
se préparer. Seront il capable de vaincre cet
ennemi ?
Je résiste parfois à cette pulsion. Je
cherche de quoi occuper. Magie, couture, écriture,
chant ne m’occupent l’esprit que quelques
instants. Sans cesse mon regard revient au
bassin, mes jambes se redressent et mes pas me
mènent vers le bassin.
Les minutes s’egrennent. je prépare
de quoi nous nourrir. Mu sans réflexion mes
mains vont de l’assiette a la bouche avide
de mon fils.
Le temps n’as plus de prise et pourtant il
rythme toujours mes moments.
Je me réveille devant le bassin chantant les
runes.
L’eau s’éclaircit et je voit
l’armée en route. Les ors des bannières
flottent au vent. A l’arrière montés sur
de chevaux caparaçonner chevauchent les
nobles et les prêtres. Parmi eux je reconnaît
une figure d’effroi trop connue. Ce teint
mortuaire, ce regard hanté. Maarch marche au
milieu d’eux prodiguant conseil et poison.
Je tend toute ma force et ma magie vers eux
pour les alerter. Plusieurs heures se sont écoulées
lorsque je reprends conscience.
La nuit a recouvert l'armée. Incapable
de la retrouver je sanglotte en silence pour
ne pas perturber l'enfant qui dort
41 jour du
cycle de la destruction
L’aube enfin, j’avale les mots servant a
activer le miroir et je dois recommencer
plusieurs fois avant d’obtenir une image
nette. L’armée a parcouru plusieurs lieues.
Elle a prit position sur une colline fortifié.
Les archers vérifient les empennages.
L’infanterie regarde une dernière fois les
attaches des armures puis aiguise les lames. Répartit
au milieu des formations en armure mages et prêtres
semblent incongrus dans leur robes. Mais je
connais leurs pouvoirs destructeur et leurs
talents pour soigner.
Plus haut les cavaliers pansent les chevaux.
Je m’arrête sur chaque visage. Pour chacun
d’eux j’envoie une prière aux dames. Plus
haut encore les nobles et les commandants,
rassemblés autour d’une table, ils préparent
le combat. Bientôt chacun d’eux va
rejoindre sa troupe. Ils vont tisser des sorts
avec tous les soldats pour les protéger et
les guider. Vulnérable entre tous mais
pourtant indispensable. Maarch est présent,
je le vois sourire et commenter, apporter ça
et la précision ou information. Mon cœur se
glace à sa vue.
Ma vision s’envole, je franchit vallées et
rivière et j’aperçoit enfin les ombres en
marche. Guidées par un terrible instinct elle
franchissent tout les obstacles en volant.
Derrière se dissimulant j’aperçois les créatures
infernales qui ont semés la terreur chez mon
peuple.
Épuisée je me retire. Je sais que
bientôt je vais revenir observer …
…
Les cors sonnent, dernières courses
pour prendre sa place. En rang serrés les
ombres s’avancent. Elles tombent l’une après
l’autre, transpercés par des traits de lumière
qui arrachent lambeaux par lambeaux la malédiction
imposée.
Les archers suivent le rythme de leur danse de
mort, d’un mouvement fluide ramasser une flèche,
l’amener a la corde, redresser l’arc et lâcher
la corde. Recommencer, inconsciemment, sans même
chercher une cible des yeux. La vague se brise
et reflue. J’observe les quelques corps au
sol. J’en reconnais certains. Ils étaient déjà
mort, mais les flèches les ont enfin libérés
de la malédiction.
Les troupes se reforment, des ombres se
glissent discrètement mais aucune ne parvient
à rejoindre l’armée. Le calme, d’autres
tentatives dérisoires.
L’assaut enfin, la course vers les premières
fortifications. Créatures difformes qui
tombent, piétinées par les sabots des rangs
arrières. Pluies de flèches, de flammes et
de pierres. Les premiers mage qui s’écroulent
épuisés par les efforts pour maîtriser des
forces brutes. Les archers qui se débandent
pour laisser place à l’infanterie et qui
vont se reformer plus loin, laissant derrière
eux quelques malheureuses victimes de cette
folie
Les images se brouillent, je suis
incapable de suivre les mêlées. Sur une aile
l’infanterie recule, les cavaliers qui
chargent, repoussant la marée démoniaque, piétinant
corps, ombres et démons.
Il n’y a plus d’individus, il n’y a que
deux masses qui s’enveloppent et s’insèrent
l’une dans l’autre.
La nuit s’approche, le reflux.
L’armée qui se retire avec réticence puis
qui se brise, fuite éperdue pour sauver sa
vie.
Derrière
le bassin je jubile. Vainqueur. Les créatures
démoniaques qui fuient en tout sens, mon
peuple qui les poursuit et qui haches les
retardataires. Une froide rage réchauffe mon
ventre, je souhaite être présente. lever
l’épée et frapper encore et encore. Anéantir
ceux qui m’ont prit mon amour et ma joie.
42 jour du
cycle de la destruction
Je
m’éveille avec joie. Vaincu, écrasé, je
suis certaine que nous pouvons vaincre.
Je vais sortir, retourner au village pour récupérer
des affaires. Peut être même une épée.
J’emmaillote mon fils. Ce matin il ne
pèse rien. Je vole à travers les buissons.
Le village enfin, déserté. La nature a déjà
repris possession de notre monde.
Je trouve un peu de nourriture, des vêtements,
l’épée de mon père. Je me promène de
maison en demeure, rafraîchissant des
souvenirs. La demeure de Saenel, les vêtements
de sa fille. Pauvre enfant qui n’auras vu
que quelques jours de joie. Mon regard
s’attarde sur les lieux aimés.
Je vois une ombre, je me met dos au mur et
brandit l’épée. Elle vole frappe pendant
que je murmure des runes de lumières.
Tellement facile, tellement dérisoire. Le
petit corps est tranché en deux. Je fuis ce
lieu de mort non sans avoir déclenché un
incendie pour détruire à jamais ma vie, mon
enfance, mon monde.
43 jour du
cycle de la destruction
Je voudrais
pouvoir m’étendre en ne jamais me relever,
je voudrais ne plus entendre les cris
d’agonie de mon peuple au fin fond de mes
cauchemars. Seule la voix de mon fils me force
à me lever et sécher des larmes inexistantes
d’avoir trop pleurée. Quand je l’entends
je pense à la fille de mon amie, trop jeune
pour avoir reçu son nom mais qui n’en as
pas moins reçu le baiser maudit de ces créatures.
Je n’ai
plus de force, je n’ai plus de courage. Je
contemple les flammes ce livre à la main.
Personne ne le lira.
D’un seul mouvement je pourrai le détruire.
Pourtant je relis certains passage, liens des
jours heureux, espérant qu’ils reviennent
un jour
44 jour du
cycle de la destruction
J’erre dans cette caverne. Lucidité,
cauchemars, errance somnambule se succèdent.
Quitter ce lieu pour affronter un trépas
promis, tenter de rejoindre ce qui reste de
nous si loin, attendre une victoire improbable
mais possible. Je prends une décision pour en
changer immédiatement. Sans la présence de
mon fils il y a longtemps que je me serai
abandonnée au repos. Pour lui j’ose croire
que le printemps sera couvert de fleurs et de
joie.
Je
retourne au bassin, mon esprit papillonne à
la recherche des survivants. Trop souvent ce
sont des ombres que je vois. Trop souvent
j’aperçois périr l’un des miens, isolé,
traqué. Alors je me détourne. Rarement
l’un d’entre nous parvient a rejoindre une
de nos villes encore debout. Là bas au loin
les troupes se reforment pour une bataille de
plus.
45 jour du
cycle de la destruction
La
porte de mon refuge à tremblée toutes la
journée sous les assauts d’un démon et
d’une ombre. Les runes ont flamboyés,
soumises à rudes épreuves, mais elles ont
supportées l’assaut. à la nuit tombante
elles se sont retirées mais je sais
qu’elles reviendront.
Je revient observer l’armée, prête
au combat. Là bas la nuit vient, la brume se
lève, nimbant tout d’un linceuls blafard.
Le silence enveloppe les troupes.
Drapé d’un halo de lumière verdâtre, un
spectre démoniaque s’approche du camp.
Une voix sépucturale s’ élève
Vous avez été jugé indigne
Combattre ne sert à rien
Il est temps de recevoir le baiser du juge.
La créature
se retire sans bruit. Dans le camp fortifié
la terreur saisit les soldats
46 jour du
cycle de la destruction
La
plaine, le son des cors de guerre retentit, la
brume irréelle s’est retirée. Laissant
place à une foret de créatures infâmes. La
marée s’ébroue, piétinant le sol humide
de rosée. Une pierre enflammée s’écrase,
puis une autre et encore. La terre se
recroqueville devant l’ichor sinistre qui
l’inonde. Le flot poursuit sa route. Les flèches
se joignent aux pierres. Le ciel vibre sous
les puissances déchaînées lorsque les mages
entrent en action. Les prêtres se joignent
aux troupes, dispensant leurs dons sans
compter leur énergie vitale.
L’avance encore, les premiers
remblais, poussé par les rangs arrières, les
premiers démons s’abîment dans les fosses
ou s’empalent sur les pieux dressés. Même
les orcs aurait refluer devant ce massacre,
mais l’avance se poursuit, inexorable.
Maintenant c’est le corps à corps. Les
archers ont délaissés leurs arcs et
empoignent leurs épées. La mort fauche les
soldats. Chaque fois que la mort est proche
les runes s’enflamment, consumant dans une même
étreinte victime et tueur.
Nous reculons, pas à pas. La cavalerie
charge sans arrêt essayant de libérer les
elfes à pieds. Les lourds chevaux piétinent
les masses grouillantes. Puis le cheval
stoppe, bloqué, englué dans les corps et
l’ichor. Le cavalier chancelle, tombe. Une
vague de flamme, l’un de nous qui disparaît.
Un de plus perdu corps et ames dans cette
fureur.
L’appel, l’arrêt puis le reflux. Certains
qui trouvent encore la force de reprendre
l’arc, les derniers soubresauts.
La nuit qui s’annonce. Les
charognards qui s’apprêtent au festin.
Victorieux, Oui, à quel prix?. Combien ont péri
ce jour ? Combien avant la destruction finale.
Epuisé par cette veille, je m’étends, mon
fils serré contre mon cœur.
47 jour du
cycle de la destruction
Je
revient sans cesse à ce champ de mort, comme
un papillon qui revient prés de la flamme qui
le consume, mon âme qui se consume. La nuit a
laissé place a la bruine. On ne distingue
rien. Des sons assourdit.
Je distingue des formes, fantômes évoluant
sans grâce. Réunit sur un îlot de sécheresse.
Les ombres marchent vers eux, des éclairs crépitent.
L’ombre se tord et disparaît. Un corps qui
se vide de son sang. Les énergies affluent.
Forcées par une volonté inhumaine elles sont
guidés vers des pentacles. Dans l’un
d’entre eux une forme se précise, incomplète,
issu du sang des elfes, nourrit du sang
d’une race.
Une lueur brise la pluie. Les pentacles ont
laissé place à des portails vomissant des légions
d’horreur.
Cela n’auras de fin qu’a
notre destruction. Mes dernières larmes se mêlent
a l’eau du bassin troublant la vision de ce
que je ne veut pas voir.
48 jour du cycle de la destruction
Nous
ne sommes que larmes, nous ne sommes que sang.
La mort recherche nos âmes, la mort
décime nos rangs.
Les
escarmouches se succèdent, prémices d’une
déroute
Nous résistons encore mais la joie à
disparu. Longue attente de notre avenir déjà
tracé, nous savons tous notre avenir. La mort
nous attends. Spectatrice impuissante
j’observe le crépuscule de notre peuple.
Je joue, j’habille mon fils comme mes
poupées, essayant robes et toges, coiffes et
rubans. Il ri, s’amuse de mes caresses et de
mes jeux.
49
jour du cycle de la destruction
Une nouvelle aube. Une journée supplémentaire
à observer la désintégration de mon monde.
J’ai envie de retirer les runes qui protége
mon domaine, pourtant je ne peut m’y résoudre.
J’ai peur, si peur des ombres de cette nuit
absolue qui nous guette.
La plaine, pourquoi est ce que je revient sur
l’horreur, qu’est ce que j’espère de
ces visions. Mon regard s’attarde sur Maarch,
il à survécu. A tout les combats, il trône
au milieu des derniers défenseurs, un sourire
flotte sur ses lèvres. Il se lève, se dirige
vers ses fidèles placé en réserve.
Au loin une forme s’approche,
immense, sa peau laiteuse contraste avec son
armure de jais. Ses mains sont des pinces, on
distingue des lambeaux de chairs encore
accroché. Il s’avance sous le tirs des
catapultes, détournant machinalement les
pierres qui s’abattent sur lui. Il lève ses
bras au ciel, invoque la foudre dans un ciel
trop clair. Autour de lui le sol crépite sous
l’impact. l’armée s’élance, lentement,
en ordre. Les premiers rangs sont fauchés, la
course vers les fossés. La horde est immense,
des démons a perte de vue. Les mages qui s’écroulent
épuisés par l’effort. Chaque pas gagné se
fait sous une masse grouillante de cadavres.
L’avance encore, inexorable. Les elfes qui
reculent afin de gagner une position préparé
à l’avance. La bataille continue,
destructrice, les flammes qui consument les
infortunés saisies par ces diables. La charge
de Maarsh et ses troupes, la charge sur nos
arrières, les lances qui transpercent les dos
exposées. Mon poing qui frappe ce traître
mais qui ne remue que de l’eau.
Trop de temps s’écoule avant que je ne
puisse réactiver le bassin. J’assiste désespérée
a la déroute totale de mon peuple.
50
jour du cycle de la destruction
C’est fini, il n’y à plus rien, nous ne
sommes plus que quelques errants, cachés ou
fuyants notre fin prochaine. Je n’ai plus
aucun espoir en un avenir. Nous ne verrons
plus fleurir le monde, nous ne chanterons plus
la lune. Les forets n’entendront plus notre
joie. Quel est cette créature qui s’arroge
le droit de nous détruire, quel est ce montre
qui efface complètement un peuple sans même
s’en apercevoir.
Je reste la à contempler les débris de ma
vie.
51
jour du cycle de la destruction
Rien que des morts, rien que des ruines
fumantes. Piégés l’un après l’autre
j’assiste au décès de mes frères. Seul
subsiste ceux comme moi qui se sont enfermés.
Pour combien de temps. Notre pouvoir est trop
faible nous ne pouvons communiquer entre nous.
Nous ne pouvons que nous apercevoir et présenter
un air de confiance que nous n’avons pas. Je
sais que bientôt nous ne nous verrons plus,
je sais que bientôt je m’endormirai.
52
jour du cycle de la destruction
Je cherche Maarch, je veut le voir mourir lui
et ses hommes. Je veut voir son corps se
racornir et se transformer en ombre, après je
m’endormirai. Il est là, lui et ses amis,
paradant au milieu de ces créatures de
cauchemars. C’est un grand rassemblement
d’horreurs, mais la pire de toutes c’est
de voir ce cadavre ambulant encore debout. Il
règne de la tension dans le camp, certaines
créatures se battent entre elles, la journée
s’écoule. Au centre du campements les
ombres se réunissent, Maarch prends la
parole, en une langue gutturale. Les ombres se
jettent sur les derniers suivants. Quelques
monstres de plus, quelques elfes de moins. Je
ne peut pas m’empêcher de verser des larmes
pour ceux qui nous ont trahit et ont été payé
en retour.
Les ombres se dispersent, elle partent
à la recherche des quelques centaines de réfugiés
dispersé a travers le monde. Seule ou par
petit groupe, elles vont venir achever leur
sinistre besogne.
53
jour du cycle de la destruction
Nous sommes de moins en moins, même ceux qui
se sont mis à l’abri se font prendre les
uns après les autres. Pour nous aussi dans
cette grotte c’est bientôt notre fin. Une
ombre est proche, je l’ai entraperçu alors
que j’utilisai mes dernières réserves
d’eau pour le bassin. Je connais cette
ombre, je sais qu’elle va pouvoir retirer
les sorts, qui protége la porte. Je renforce
les sorts mais je ne suis pas de taille.
Je vide le bassin, j’ai vu trop de mort,
trop de sang. Avec l’eau se mélange mes
dernières larmes. L’ombre à la porte est
parti pour un moment. Mais je sais qu’elle
reviendra. Le silence de la grotte n’est
rompu que par les babillements de mon enfant
54
jour du cycle de la destruction
L’ombre est revenu, elle est la tapi près
de la porte, rassemblant ses forces pour
ouvrir la porte. Je lui offre un dernier
cadeau, avant la mort et l’oubli. Mon enfant
dort, je vais le rejoindre. Avant je vais
ouvrir la porte et la refermer sur l’ombre
de Galain, ainsi nous serons tous les trois réunis
pour l’éternité.
Je vais clore ce livre, prendre mon bébé
dans mes bras et m’endormir pour un rêve
sans fin
Voilà l’intégralité de ce texte, il
prendra place dans la bibliothèque du temple
de Syl. J’ai remis l’original en place et
détruit la grotte, l’ombre est enfin morte,
détruite par Corwin, elle à rejoint sa dame
et son fils. J’ai également remis une copie
non traduite à dame Silemna.
Le soir dans la forét je contemple le chant
du vent et je réve à une jeune fille qui
berce un enfant
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